Extrait
Chevaliers de Saint-Michel
Jean, sire d’Acigné, baron de Coëtmen, vicomte de Lohéac et de Tonquedec, seigneur de la Lande, du Guer, de Fontenay, de la Motte-au-Vicomte, etc., gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, et lieutenant général pour Sa Majesté en Bretagne, fut nommé chevalier de l’ordre de Saint-Michel en 1539 d’après un compte de l’Épargne de cette année où on lit [qu’en vertu de lettres du roy dattées de Compiègne le 26 octobre de cette année il avoit été payé à Pierre Mangot, orfevre, une somme de 624 livres 1 denier 3 sols pour] un grand collier de l’ordre du roy qui fut délivré au maréchal d’Annebault au lieu du sien que Sa Majesté avoit disposé en faveur du « seigneur d’Assigny, lequel de naguerre le roy … avoit créé l’un de ses chevaliers de l’ordre, pour luy servir audit état etc. » [(original chambre des comptes de Paris)]. On le trouve même en conséquence qualifié chevalier de l’ordre dans un acte du 20 août de ladite année 1539 [(Coutumier général par Bourdot, Paris, 1724, tome IV, page 335)], et chevalier de l’ordre du roy dans une quittance qu’il donna au trésorier de l’Épargne le 20 septembre suivant [(original chambre des comptes de Paris)], jouissant à cette époque de 2000 livres de pension de la Cour que luy avoient mérité ses services. Il ne vivoit déjà plus en 1546. [Il étoit fils de Jean, sire d’Acigné et de Fontenay, vicomte de Lohéac, et de Gillette de Coëtmen. Ses armes d’hermines à une fasce de gueules chargée de 3 fleurs de lys d’or.)]
Jean d’Acigné épousa Anne, fille de Louis et de Jeanne du Châtel, sœur de René de Montejean, maréchal de France, chevalier de l’ordre du roi, et veuve de Georges Toumemine, baron de la Hunaudaye. IIs eurent pour fils :
Jean d’Acigné, chevalier de l’ordre du roi, qui épousa en 1560 Jeanne du Plessix, dame de la Bourgonnière, Saint-Mesmin, la Barotière, marquise de Beaupréau, etc., et fille de Jehan, seigneur de la Bourgonnière, et de Renée de Coêsmes. De leur union naquit Judith d’Acigné, en qui finit la branche aînée de cette maison. Jean d’Acigné mourut en 1573. Le roi Henri III, par lettres de 1578, continua la tutelle de Judith à Jeanne du Plessis, veuve douairière de Jean d’Acigné, chevalier de de son ordre (Archives de Brissac, aux Blancs-Manteaux). Jean d’Acigné est encore qualifié chevalier de l’ordre du roi et capitaine de 50 hommes d’armes dans le contrat de mariage, en date de 1579, de sa fille Judith avec Charles de Cossé, comte de Brissac, qui devint maréchal de France, chevalier des ordres du roi et son lieutenant général au gouvernement de Bretagne (idem).
Louis, sire et baron de la Rochejagu, de Grandbois, de Troguindy, de Trélever, de Launay, de la Villemarjou, de Botloy, des Ardres, et de Pontrieu etc., vicomte de Quimper, est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans un acte original du 22 juin 1612 [(original, titres de messieurs Visdelou de Bienassis). Il étoit fils de Jaques d’Acigné, seigneur de la Roche Jagu et de Grandbois, vicomte de Troguindy, de Quimpert, de Launay et de la Villemariou, et de Françoise Chesnel. Ses armes comme cy devant].
Louis d’Acigné épousa Claude de Plorec, fille de François de Plorec, chevalier de l’ordre du roi, et de Louise de Rosmadec.
Jean, sire et marquis d’Acigné, comte de Grandbois, vicomte de Quimper, baron de Montejean, sieur de la Rochejagu, seigneur de Plorec, de la Touche, des Rieu, du Plessis, de Domenêche, de la Gibonnaye etc., gentilhomme ordinaire de la chambre du roy et capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances, admis dans l’ordre de Saint-Michel sous le règne de Charles IX, est rappelé sous le titre de chevalier de l’ordre du roy dans un acte du 12 may 1575 postérieur à sa mort [(titres de la maison de Vaudrey-Saint-Phalle). Il étoit fils de Louis d’Acigné, sire de la Roche-Jagu, vicomte de Quimper, et de Claude de Plorec. Ses armes comme cy-devant].
Jean d’Acigné épousa Anne de Bueil, fille de Jean du Bueil, et de Françoise de Montalais-Fromentières.
Honorat d’Acigné, comte de Grandbois, vicomte de Quimper ou de Quimperguézenec, de Pontrieu [et de Frinaudour,] et baron de la Rochejagu, seigneur châtelain de Botley, de Lézardret et de Troguindy, chef de nom et d’armes de la maison d’Acigné en Bretagne, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans 3 actes des 10 octobre et 26 novembre 1642 [(originaux, titres de messieurs de Trolong du Rumain en Bretagne)] et 11 février 1648. [Il étoit fils de Jean d’Acigné, comte de Grandbois, chevalier de l’ordre du roy, et d’Anne du Bueil. Ses armes comme cy-devant.]
Honorat d’Acigné épousa : 1o Jacqueline de Laval, fille de Pierre de Laval et d’Isabeau de Rochechouart ; 2o Marguerite de Coëtnempren, veuve de Gui de Keraldanet et de Charles de Sévigné, chevalier de l’ordre du roi.
Jean-Léonard, comte d’Acigné et de Grandbois, seigneur de la Motte-Souzay en Touraine, fut nommé chevalier de l’ordre de Saint-Michel le 19 avril 1665 [parmi les cent chevaliers choisis par le roy lors de la réforme et du rétablissement de cet ordre], en reçut le collier des mains du marquis de Sourdis, chevalier des ordres du roy, et fut confirmé dans cette dignité le 20 du même mois, ayant préalablement justifié de sa noblesse et de ses services, conformément aux nouveaux status. Il mourut le 3 may 1703 agé de 36 ans. [Il étoit fils d’Honorat d’Acigné, comte de Grandbois, chevalier de l’ordre du roy, et de Jaqueline de Laval. Ses armes d’hermines à la fasce de gueules chargée de trois fleurs de lys d’or.]
Jean-Léonard d’Acigné épousa Anne-Marie d’Acigné sa nièce, fille de N... d’Acigné et de Renée de Keraldanet. Anne d’Acigné était dame de Troguindy ; et un aveu qu’elle fournit au roi entre les années 1678-1682 nous apprend qu’à cette date, elle était séparée de biens de son mari (Archives des Côtes-du-Nord).