Extrait
Chevaliers de Saint-Michel
Hugues de Gassion, gouverneur de Nantes, admis dans l’ordre de Saint-Michel vers le règne d’Henry III, est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans l’arrêt des commissaires de la noblesse de Bretagne rendu en faveur de cette maison le 13 novembre 1668. Ce fut luy qui ayant fait prisonnier de guerre le comte de Soissons, eut la générosité de luy rendre sa liberté sans exiger de ce prince aucune rançon. [On ignore se filiation. Ses armes d’azur à une tour d’or, écartelé d’argent à un arbre de sinople et un lévrier de gueules accolé d’argent passant au pied de l’arbre.]
Hugues Gassion, seigneur du Pontet, était fils de Jean, et d’Isabeau Le Maignan de l’Ecorce. Il épousa 1o Jeanne Pantin, veuve de Jean du Coing et fille de Jean Pantin, chevalier de l’ordre du roi, et de Renée de la Roche de Corron ; 2o Marguerite de Coëtando. D’Hozier, après le Père Anselme, a parlé de la générosité du capitaine Gassion vis-à-vis du comte de Soissons. S’il s’agit de la prise du comte à Châteaugiron en 1589, il y a une erreur. Le comte de Soissons, fait prisonnier par les troupes du duc de Mercœur, fut enfermé au château de Nantes dont Gassion était gouverneur. Tout le monde connaît le stratagème qui fut employé pour sa délivrance. Enfermé par les personnes qui lui apportaient son repas du dehors dans un grand panier à vaisselle, le comte de Soissons fut passé par le seul guichet qui fût ouvert, le pont-levis n’étant jamais baissé. Jean du Matz qui s’étend assez longuement sur cette aventure dans son journal, ajoute « que M. de Mercœur porta un extrême regret de la liberté du comte de Soissons, et osta le capitaine Gasien du chasteau de Nantes que feu M. le Maréchal de Retz y avait mis, il y avait longues années, et estoit créature de feu M. de Martigues » (colonne 282).