Extrait
Chevaliers de Saint-Michel
Mathurin de la Roche-Saint-André, seigneur de la Roche-Saint-André, de Saint-Julien et de la Desnerie, commandant la noblesse du ban et arrière ban du diocèse de Nantes, est qualifié par le roy Henry III du titre de chevalier de son ordre dans la suscription d’une lettre qu’il luy écrivit, le 17 (la date du mois est omise dans l’original) 1576 [(original, titres de cette maison)] par laquelle après avoir fait l’éloge de sa fidélité, il « le convie sur les remuements et élévations d’armes qui se faisoient de se tenir prêt et d’avertir la noblesse qui étoit sous sa charge d’en faire de même pour s’employer tant à la défense et conservation des villes de cette province qu’aux autres occasions qui se présenteroient ». Ce monarque luy écrivit encore le 6 juillet 1580 pour qu’il eût à faire lever promptement les gentilshommes sujets au ban et arrière ban. Il avoit servi au siège de Metz sous Henri II, étant alors dans la compagnie des chevaux légers du seigneur d’Espinay, et mourut avant l’an 1584. [Il étoit fils de Nicolas de la Roche Saint-André, seigneur de la Roche-Saint André, et de Mathurine Baud. Ses armes de gueules à 3 fers de lance d’or posés deux et un.]
Mathurin de la Roche-Saint-André épousa en 1555, Claudine de la Boucherie.
Gilles de la Roche-Saint-André, seigneur de la Roche en Poitou et de la Haye, chef d’escadre des armées navales, et chevalier de l’ordre de Christ, fut nommé chevalier de l’ordre de Saint-Michel le 18 avril 1665 [parmi les cent chevaliers choisis par le roy lors de la réforme et du rétablissement de cet ordre], en reçut le collier des mains du marquis de Sourdis, chevalier des ordres du roy, et fut confirmé dans cette dignité le 20 du même mois ayant préalablement fait preuve de sa noblesse et de ses services, conformément aux nouveaux statuts. Il ne vivoit déjà plus en 1677. [Ses armes de gueules à 3 fers de lance d’or posés 2 et 1.]
Gilles de la Roche-Saint-André fut nommé chevalier de l’ordre du Christ de Portugal, pour avoir préservé Lisbonne d’un bombardement (L’Ouest aux Croisades). Il reçut du roi en 1666 une gratification de 6.000 livres qui lui fut accordée « en considération de ses services et de l’estime que (Sa Majesté) fait de sa personne ». Il est qualifié « capitaine.... en la marine, commandant l’un des vaisseaux de l’armée navale du roi » dans la quittance qu’il donna à cette occasion le 24 décembre 1666 (Pièces originales, parchemin, Bibliothèque nationale).