Famille Pantin

Extrait

Chevaliers de Saint-Michel

* Jean Pantin, seigneur de la Hamelinière, de Boisrouault, de la Guerre, de Landemont, de la Chaussaire, de la Boissière, de la Frémondière, des Salles, de Grasmouton, etc., capitaine de 50 hommes d’armes des ordonnances du roy, et maréchal de bataille dans les armées du roy François Ier, est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans l’énoncé de l’arrêt des commissaires généraux de Bretagne, rendu sur la noblesse de cette famille, le 19 août 1669 ; mais il n’est connu sous ce titre dans aucun acte de son temps [on auroit desiré avoir connoissance de quelques actes passés de son temps qui confirmassent son admission dans l’ordre de Saint-Michel][1].

Le comte d’Hozier a fait précéder d’un signe dubitatif les trois notices consacrées par lui aux membres de la famille Pantin qui ont appartenu à l’ordre de Saint-Michel. « On aurait désiré, dit-il, au sujet de Jean Pantin, avoir connoissanoe de quelques actes passés de son temps qui confirmassent son admission dans l’ordre ». Nous répondrons d’une façon générale à ce doute que les auteurs généalogistes sont unanimes à reconnaître l’admission de Jean, de Hardi et de Claude Pantin dans l’ordre de Saint-Michel. Plusieurs manuscrits de la Bibliothèque nationale, des bibliothèques Mazarine et de l’Arsenal nous en ont donné la preuve. De plus, cette famille a occupé un rang assez considérable pour que cette distinction accordée à trois de ses membres n’eût rien que de très vraisemblable. Enfin, en ce qui concerne particulièrement Jean Pantin, il existe de sa réception dans l’ordre une preuve archéologique des plus intéressantes et des meilleures. Nous tenons en effet de M. le vicomte Pantin de la Guère que l’on peut voir au château de la Guère et dans quelques maisons voisines des plaques de cheminée très anciennes portant les armes des Pantin entourées du collier de Saint-Michel (façon François Ier).
Jean Pantin était fils de Jacques, seigneur de la Hamelinière, et de Marie des Salles, dame de la Guère. Il eut part en toutes les guerres de son temps ; et suivit le roi François I en son voyage d’Italie, qui le fit capitaine de cinquante hommes d’armes et puis maréchal de bataille en son armée ; et assista en cette qualité à la funeste bataille de Pavie, où il perdit tout son équipage, comme on voit par une missive qu’il écrivit à sa femme… par laquelle il lui « mande tout le desharrois qui lui estoit arrivé à la bataille et la perte de tous ses pallefrois, et la priait de lui faire grosse somme d’argent pour en harnacher tout de neuf ». Cette lettre, datée « du tiers jour d’avril 1525 » se trouve en original bien conservé et scellé du sceau de Jean Pantin au chartrier de la Hamelinière (archives de M. le comte Pantin de Landemont, château de la Guère), et est revêtue d’une mention qui tendrait à faire croire qu’elle a été apportée en France par un courrier du roi. Jean Pantin avait épousé par contrat du 26 juillet 1515 à Angers Renée de la Roche de Corron, d’une maison issue des vicomtes de Rochechouart, ramage de Limoges, et qui était fille de Jean de la Roche, seigneur de la Roche de Corron et de la Boullaye, chevalier de l’ordre du roi, et de Mathurine Le Roux, de la Roche des Aubiers. Il mourut à la fin de l’année 1525.

[Hardy Pantin, seigneur de la Hameliniere, de landemont, de la Chaussaire, de la Boessiere, de Grasmouton, de la Verrie, de la Fremondiere, de la Cassemichere, de Chevreux et des Navineaux, lieutenant de la compagnie des gendarmes du duc de Nevers et gouverneur du château de Touffou, près de Nantes, pourvu par le roy le 18 janvier 1576, mourut le 29 may … Ses armes d’argent à une crox de sable cantonnée de 4 molettes d’éperon de gueules. Il est cité par des auteurs connus, des manuscrits ou mémoires, comme chevalier de l’ordre de Saint-Michel depuis Charles IX jusqu’à Louis XIV, mais sa qualité de chevalier n’est point suffisamment établie.]

Hardy Pantin, petit-fils de Jean qui précède, et aïeul de Claude qui suit, naquit le 6 octobre 1535. « Il s’en alla être page chez le roy avec M. de Goulaine le 4 de février 1548 et depuis, il fut des ordonnances de la compagnie de Monseigneur le duc d’Estampes, gouverneur de Bretagne ». Il était fils de Hardouin Pantin, seigneur de la Hamelinière, et de Marie de Cierzai ; et il épousa par contrat du 2 novembre 1561 Isabeau du Coing, dame dudit lieu, de la Frémoire et du Plessis-Moussard, fille de Jean du Coing et de Jeanne Pantin, qui elle-même était fille de Jean Pantin, chevalier de l’ordre du roi, et de Renée de la Roche. « Hardy Pantin mourut en sa maison de Nantes, le 29 de may, jour de la Trinité de l’an 1580 » (Titres généalogiques de M. le vicomte Pantin de la Guère).

[Claude Pantin, marquis de la Hamelinière, baron de Landemont, seigneur du Plessis Beaucé de Céring, du Vau de Denée, de la Fremondiere, des Navineaux, du Ricord, du Dessert, de la Fremondiere, de Grasmouton, de Chevreux, du Plessis-Moussard et des Fontenelles, capitaine d’une compagnie de chevaux légers, fils de Louis Pantin, baron de la Hameliniere, capitaine de cent hommes d’armes, et de Susanne de Beaucé, dame du Plessis Beaucé. Ses armes d’argent à une croix de sable cantonnée de quatre molettes d’éperon de gueules. Il est cité par des auteurs connus, des manuscrits ou mémoires, comme chevalier de l’ordre de Saint-Michel depuis Charles IX jusqu’à Louis XIV, mais sa qualité de chevalier n’est point suffisamment établie.]

Claude Pantin naquit le 5 juin 1588. Il épousa par contrat du 11 octobre 1622 Marie de la Crossonnière, dame du Vau-de-Denée, de Cossay, de Mozay, fille unique et héritière de Claude, seigneur de la Crossonnière, chevalier de l'ordre du roi, et de Marie de Sévigné (Chartrier de la Guère, à M. le comte Pantin de Landemont). Il vivait encore en 1649, date à laquelle il présenta une requête à la chambre des comptes de Bretagne pour obtenir l’enregistrement des lettres patentes du roi qui lui permettaient de vendre ou d’affeager sans payer les droits de lods et ventes, jusqu’à concurrence de cent journaux dépendant de la seigneurie du Plessis-de-Baucé, paroisse de Saint-Grégoire (archives de la Loire-Inférieure, B 1514).

Notes

  1. Dans la première partie de l’ouvrage, Jean-François d’Hozier l’inclut dans la liste des gentilshommes que différens auteurs disent avoir été décorés de l’ordre de Saint-Michel, mais que faute de témoignages suffisans, l’on n’oseroit garantis.
Cet extrait est long, cliquez ici pour tout afficher...

Réformation de la noblesse (1668-1671)

Evènement (2 notices)

  • Arrêt de maintenue en la Chambre : lundi 19 août 1669 (2 notices).
    • Archives départementales du Morbihan, 1 J 1003, "Livre du Botcol", p. 398-399.
    • Archives départementales du Finistère, 32 J 2, "Livre de Kerézellec", p. 41.