Famille du Matz

Variantes : Maz (du)

Extrait

Chevaliers de Saint-Michel

Jean du Mas, seigneur du Brossay et de Saint-Gravé, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy et l’un de ses pensionnaires en Bretagne, est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans un acte du 11 avril 1619 [(titres de messieurs de Vahais de Vauloger). On ignore sa filiation. Ses armes d’azur fretté de gueules et un chef échiquetté d’or et de gueules].

Jean du Mas, « neveu du célèbre sieur du Brossay-Saint-Gravé (Christophe du Matz), ne le céda point à son oncle en toutes ses qualités d’esprit et de courage » (Le Laboureur, Addition aux Mémoires de Castelnau). Il prit part aux guerres de religion. Jean du Matz, seigneur de Montmartin, en parle dans son journal ; et nous apprend qu’en 1589 il était lieutenant du seigneur de Sourdéac. Fils de Nicolas et de Jeanne Michel, il épousa 1o Françoise d’Erbiliers, veuve de François de Quebriac, seigneur de Villebasse, et fille d’Arnaut d’Erbiliers et de Gillette du Cartier ; 2o Gillette de Fontenaille, dame du Mesnil-Barré au Maine (Le Laboureur, op. cit.).

Jean du Mas ou du Matz, de la même famille que le précédent, seigneur de Montmartin et de Terchant, capitaine de 50 hommes d’armes, gouverneur de Vitré, maréchal de camp des armées du roi pendant la Ligue, est qualifié chevalier de l'ordre du roi dans un recueil écrit de la main de Dom Morice (Bibliothèque nationale, Français 11549). Il a laissé sur la période des guerres de religion auxquelles il fut très activement mêlé, un journal, de beaucoup le plus important des documents de ce genre qui soient parvenus jusqu’à nous. C’est un récit intéressant et suivi des opérations militaires en Bretagne pendant les guerres de la Ligue ; mais, au point de vue des jugements qu’il porte, il ne faut pas oublier que Jean du Matz, plus huguenot que royaliste, se trouvait par là même dans de mauvaises conditions pour écrire avec impartialité.
Avant de recevoir le gouvernement de Vitré de la faveur du roi, il s’était emparé par surprise de cette place en 1574. Il avait profité d’une fête donnée à l’occasion d’un mariage par le gouverneur, Guillaume de Rosmadec, chevalier de l’ordre, qui pour faire honneur aux jeunes époux, avait ouvert ses grands appartements. Jean du Matz, invité, assista à la fête et se montra empressé et galant envers les dames. Il se retira à une heure fort avancée de la nuit ; mais ce fut pour revenir vers 3 heures du matin, casque en tête, et suivi d’une troupe armée. « De Rosmadec, Gui Geffrat et René Le Cocq, narrateur de cette trahison, tombèrent aux mains de ce maître Judas qui leur imposa une rançon de 2.000 écus, sans compter la valeur des armes et joyaux confisqués… » (Ed. Frain, Une terre, ses possesseurs catholiques et protestants, 1879). Jean du Matz ne garda pas longtemps la place de Vitré et Guillaume de Rosmadec rentra peu après en possession de son gouvernement. La carrière militaire de Jean du Matz fournit d’ailleurs des exploits plus glorieux que cette aventure où il n’eut même pas à enfoncer de portes pour entrer. Il prit part très vaillamment à toutes les actions des troupes royalistes en Bretagne. Il fut blessé à la cuisse au siège de Lamballe, où il combattait à côté de La Noue. Au moment où il revenait atteint, nous dit-il, « d’une grande arquebusade, » il vit La Noue monté sur une échelle et sans casque. Il lui conseilla de se couvrir ou de se retirer ; mais la Noue n’en fit rien ; et c’est alors qu’une arquebusade l’effleura, lui fit tourner la tête, et amena sa chute qui devait être mortelle.
Jean du Matz était fils de Gilles, seigneur de Terchant et de Montmartin, et d’Anne de Québriac. Il épousa Catherine Chauvin, fille de Pierre, baron de la Muce et du Ponthus, et de Catherine Eder (Le Laboureur).</GC>

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Réformation de la noblesse (1668-1671)

Evènements (4 notices)

  • Comparution : (1 notice).
    • Bibliothèque de Rennes Métropole, Ms 516, p. 456.
  • Comparution : lundi 16 février 1671 (1 notice). Pour Julien du Maz, sieur de la Bousselaye.
    • Bibliothèque de Rennes Métropole, Ms 516, p. 491.
  • Arrêt de maintenue en la Chambre : vendredi 20 mars 1671 (3 notices).
    • Archives départementales du Morbihan, 1 J 1003, "Livre du Botcol", p. 600.
    • Archives départementales du Finistère, 32 J 2, "Livre de Kerézellec", p. 38.
    • Bibliothèque de Rennes Métropole, Ms 516, p. 456.
  • Arrêt de maintenue en la Chambre : mardi 24 mars 1671 (1 notice). Pour Julien du Maz, sieur de la Bousselaye.
    • Bibliothèque de Rennes Métropole, Ms 516, p. 491.