Extraits
Chevaliers de Saint-Michel
Yves de Goësbriand, seigneur de Goësbriand, capitaine de 50 hommes d’armes des ordonnances du roy et gouverneur de Morlaix, est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans un passeport qu’il donna le 22 juillet 1593 [(titres de messieurs Rogon de la Villeroux)]. On lit dans le recueil manuscrit sur l’ordre fait en 1620 par Pierre d’Hozier, gentilhomme ordinaire de la maison du roy (Bibliothèque du roy) qu’il fut chevalier de l’ordre de Saint-Michel environ 1590. [Il étoit fils de François de Goësbriand, seigneur de Goësbriand. Ses armes d’azur à une fasce d’or.]
Yves de Goësbriand, fils de François de Goësbriand et de sa seconde femme Françoise de Coëttredez, épousa Marguerite de Kerrech ou Kernech, fille de Guillaume et de Louise de Botloy.
François de Goësbriand, seigneur de Goësbriand, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy et gouverneur de Morlaix, est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans un acte du 23 mars 1612 [(titres de messieurs Pastour de Kerjean). Il étoit fils d’Yves de Goësbriand, seigneur de Goësbriand, chevalier de l’ordre du roy, et de Margueritte de Kerrech. Ses armes comme cy devant].
François de Goësbriand, seigneur de Trécevin, Coëtcoisel, Larmorique, la Noéverte, Rodalvez, Keraufour, Coatcoazer, Keraudy, Kerguech, Boisyvon, etc., gentilhomme de la reine de France en 1581, épousa par contrat du 24 août 1589 Renée de la Marzelière, fille de Renaud, chevalier de l'ordre du roi, et de Renée de Gué. La notice de d’Hozier n’indique en aucune façon la part active que François de Goësbriand prit aux guerres de religion, pendant lesquelles il fut trois fois fait prisonnier. La première en 1389, au bourg de Plestin qu’il traversait sans desseins hostiles ; il fut arrêté par quelques gentilshommes à la tête de 7 à 8000 paysans, et enfermé dans la tour de l’église. Pour recouvrer sa liberté, il dut signer une promesse de ne plus porter les armes contre Morlaix, Plestin et les paroisses alliées. La deuxième à Kerouzeré dont il avait soutenu le siège avec son cousin Pierre de Boiséon ; il fut emmené à Nantes au mépris de la capitulation, et ne sortit de prison qu’au commencement de 1592 après avoir payé rançon. Enfin la troisième à la prise du fort de Primel, par les Espagnols ; il resta plus d’un an en captivité.
François de Goësbriand, fils du précédent, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, est qualifié chevalier de l'ordre dans un recueil manuscrit de généalogies composées sur les arrêts de la réformation de 1668 (Bibliothèque de l’Arsenal). II épousa Anne, fille aînée du sieur des Briandières, président au parlement de Bretagne. Nous pensons que c’est lui et non son père qui est qualifié chevalier de l'ordre du roi dans un aveu que lui rendit Rolland de Coëtloury le 4 juillet 1629 (Pièces originales, Bibliothèque Nationale).
Yves de Goësbriand, neveu du précédent, fils de Pierre et de Marie Simon, capitaine des chevau-légers du régiment de Bouillon, mestre de camp, gouverneur du château du Taureau par lettres du 10 mars 1662, fut honoré le 10 mars 1663 du collier de l’Ordre de Saint-Michel (M. Le Men, Episodes des guerres de la Ligue en Bretagne, journal le Finistère, 1873). Il avait épousé en janvier 1657, Françoise-Gabrielle de Kerguezay, fille de Marc-Antoine et de Gillette du Parc de Locmaria.
Mémoires du duc de Saint-Simon
[page 1018]
Aire et Saint-Venant[1] se deffendoient toujours. Il y eut de grosses actions aux deux sieges, la [page 1019] tranchée avoit esté ouverte a Aire en deux endroits à la fois le 12 septembre [...]. Goesbriant[2], gendre de Desmarets, y commandoit, et y faisoit de grandes sorties. [...] Goesbriant fit abandonner aux ennemis l'attaque du costé du chasteau, et par deux fois les fours a chaux qui estaient à la teste des ouvrages de la place, mais que luy-mesme abandonna à la 3e attaque. Il les repoussa aussy du chemin couvert qu'ils vouloient emporter, où le 2d fils du comte de la Mothe fut tué. Ils le furent encore jusqu'à 3 fois le 2 novembre à une grande attaque qu'ils firent, mais enfin Goesbriant capitula le 8 novembre, et obtint toustes les conditions qu'il demanda. Il rendit en mesme temps le fort Saint-François, faute de vivres à y mettre. Saint-Venant s'etoit rendu quelque temps auparavant. Ainsi finit la campagne en Flandre [...]. Goesbriant, comme Albergotti, fut chevalier de l'ordre[3] ; et force recompenses a sa garnison. [...]
[page 1059]
Cette année[4] commença par la cérémonie de faire chevaliers de l'ordre M. le prince de Conti, Medavid et du Bourg, longtemps depuis maréchaux de France, Albergotti et Goesbriant. [...] Goesbriant s'en alla comander à Saint-Omer. Le Roy lui donna une pension de 20000lt en attendant le premier gouvernement vacant, c'estoit bien le moins pour le gendre de celuy qui les payoit[5]. Goesbriant n'attendit pas longtemps le gouvernement de Verdun, que la mort de Feuquières luy procura. [...]
[page 1252]
[En 1712, Desmarets] obtint en mesme temps pour Goesbriant, son gendre, chevalier de l'ordre, et qui avoit un bon gouvernement, 12000lt de pension.
Notes
- ↑ Pas-de-Calais. Ce récit prend place en la fin de l'année 1710.
- ↑ Louis Vincent, marquis de Goesbriand, fils d'Yves de Goësbriand et de Françoise-Gabrielle de Kerguézay. Né en 1659 à Plouezoc'h, il avait épousé Marie-Madeleine Desmarets.
- ↑ Il s'agit de l'ordre du Saint-Esprit.
- ↑ 1711.
- ↑ Nicolas Desmarets, beau-père de Louis-Vincent de Goesbriant, était contrôleur général des finances et ministre d'Etat depuis 1708.