Famille de la Marzelière

Extrait

Chevaliers de Saint-Michel

Pierre[1], sire de la Marzeliere, seigneur de Bonnefontaine et du Fretay, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, l’un de ses pensionnaires en Bretagne et enseigne de 50 hommes d’armes de ses ordonnances, fut admis dans l’ordre de Saint-Michel vers la fin du règne de Charles IX ; et on le trouve qualifié chevalier de l’ordre du roy sur la suscription d’une lettre que luy adressa le sire de Bouillé, son cousin, le 29 juillet 1575 [(Mémoire pour servir à l’histoire de Bretagne par Dom Morice, Paris, 1746, tome III page 1403)]. Du Paz en son Histoire des maisons illustres de Bretagne se trompe en disant que Pierre de la Marzelière fut fait chevalier de l’ordre au mois de mars 1554, ce fut l’accolade de chevalier pure et simple qu’il reçut en récompense des actions de valeur qu’il avoit faites à la bataille de Renty, et non point l’ordre de Saint-Michel dont il fut décoré au plus tôt sous Charles IX. Il avoit été nourry dans sa jeunesse enfant d’honneur du roy François Ier ; et le roy Henry II, par ses lettres du 5 juillet 1547, luy permit en considération des bons services qu’il avoit reçus de lui de faire construire un chateau et place forte à Bonnefontaine, et luy accorda au mois de juillet 1551 le droit d’y avoir un marché et 4 foires par an, et en 1556, une autre foire à sa terre de la Marzelière, et une encor dans celle du Fretay. [Il étoit fils de Renaud, sire de la Marzelière, commandant l’arrière ban de Bretagne, et de Jeanne de Brambert. Ses armes de sable à 3 fleurs de lys d’argent posées 2 et 1.]

Le tome III des Preuves de l’histoire de Bretagne a reproduit dans la table des matières l’erreur de du Paz signalée par d’Hozier. L’accolade de chevalerie donnée en 1554 à Pierre de la Marzelière y est confondue avec l’ordre de Saint-Michel. Pierre de la Marzelière épousa Françoise de Porçon, dame de Bonne-Fontaine, fille de Gilles de Porçon.

Renaud de la Marzelière, fils du précédent, baron de Bonne-Fontaine, vicomte du Fretay, seigneur du Plessis-Giffart, de Viré, de Bué, de Quiverien, du Fait, de la Gerbaudière, de Porçon, etc., gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, est qualifié chevalier de l’ordre du roi dans les quartiers de noblesse de son arrière-petit-fils, Pierre de Kerpoisson, reçu chevalier de Malte, le 5 juillet 1653 (Bibliothèque de l’Arsenal). Il avait épousé en 1567 Marie du Gué, fille unique de Mathurin, chevalier de l’ordre, et d’Olive de Sévigné. Il mourut en 1588 et sa femme en 1592.

Renaud, sire de la Marzelière, baron de Bonnefontaine, vicomte du Fretay, seigneur et châtelain du Gué, du Plessis-Giffart, de la Motte-de-Gennes, de la Motte-de-Brielles, de Tellay, de Bernéen, du Bois, de Cuillé, du Minage, etc., gouverneur de Fougères le 8 juillet 1585, et capitaine de 50 hommes d’armes des ordonnances du roy nommé le 6 septembre 1594, fut décoré de l’ordre de Saint-Michel vers le règne d’Henry III qui le qualifie chevalier de son ordre dans ses provisions de gouverneur de Fougères du 8 juillet 1585 [(Mémoires pour servir à l’histoire de Bretagne, par dom Morice, Paris, 1746, tome III, page 1490)]. Il rendit à ce monarque de fidelles services dans ses guerres et fut tué en duel le jour du mardy gras 1604 par Gabriel, comte de Montgommery. [Il étoit fils de Pierre, sire de la Marzelière, chevalier de l’ordre du roy, et de Françoise de Porcon. Ses armes comme cy-devant.]

Renaud de la Marzelière n’était pas fils de Pierre, comme l’a écrit d’Hoxier ; il était fils de Renaud qui précède et de Marie du Gué. Il épousa à Rennes le 16 juillet 1594 Anne du Guémadeuc, veuve de Toussaint de Beaumanoir, chevalier de l'ordre, et fille de François, également chevalier de l’ordre, et d’Hélène de la Chapelle. Il ne laissa point d’enfants et son frère François, chevalier de l'ordre, lui succéda.
Le fonds des Blancs-Manteaux (Bibliothèque nationale) contient la note suivante relative au duel du comte de Montgommery avec le seigneur de la Marzelière : « Le 9 mars 1604, Renaud de la Marzelière, gouverneur de Fougères, accompagné de Charles Budes, seigneur du Hirel (chevalier de l'ordre du roi), fit un combat dans les landes de Sougeac, avec Gabriel de Montgommery, gentilhomme ordinaire de la chambre, capitaine de 50 hommes d’armes, et gouverneur de Pontorson, accompagné du sieur des Vallées, lequel avait tiré au court festu avec le sieur de Villebon, lors de l’appel fait par un laquais du sieur du Hirel, porteur d’une lettre de son maistre. Le sieur de la Marzelière fut tué et le sieur de Montgommery eut lettres de grâce au mois d’avril 1604, à l’entérinement desquelles s’opposa vivement Renée de la Marzelière, femme de messire François de Goësbriand, seigneur de la Noëverte, aussi bien qu’Anne de Guémadeuc, veuve du déffunt » (Extrait du procès).

François de la Marzelière, sire et marquis de la Marzelière, vicomte du Fretay, baron de Bonnefontaine et du Baing, seigneur du Gué, de Montjardin-lez-Balanzac, du Plessis-Giffart, de la Motte-de-Gennes, de la Motte-de-Brielles, du Bois-de-Cuillé, du Minage, du Vaublein, de Tellay, d’Olivet, de la Cherbandude, du Feil, et de Lignères, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances et mestre de camp d’un régiment de cinq compagnie d’infanterie par commission du 21 décembre 1616, est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans un acte du 26 septembre 1606 [(Preuves de l’histoire de la maison de Harcourt, Paris, 1662, Tome III, page 1023)]. Il obtint du roy Louis XIII en considération de ses services des lettres d’érection de la terre de la Marzelière en marquisat, lesquelles lettres furent enregistrées au mois de février 1619. [Il étoit fils de Renaud, sire de la Marzelière, chevalier de l’ordre du roy, et de Marie du Gué. Ses armes comme cy devant.]

François de la Marzelière épousa Gilonne de Harcourt, fille de Pierre, chevalier de l'ordre du roi, qui devenue veuve se remaria à Robert de la Mark, duc de Bouillon.

Notes

  1. La famille de la Marzelière portait originellement le patronyme de Giffard.
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Réformation de la noblesse (1668-1671)

Cette famille ne semble pas avoir produit lors de la Réformation.