Famille de Quelen

Variantes : Quellen (de)

Extrait

Chevaliers de Saint-Michel

François de Quélen, seigneur du Broutay, de la Salle, de Quelleneuc, de la Villegourdan, de la Villebouquais, etc., fut honoré de l’ordre de Saint-Michel d’après un compte du 7 septembre 1583 rendu au parlement de Rennes par Jeanne du Couëdic, tutrice de Grégoire de Quélen, seigneur du Broutay, dans lequel ladite comptable demandoit qu’il luy fût passé en dépense ce qu’il en avoit coûté pour les obsèques de François de Quélen, seigneur du Broutay, qui étoit chevalier de l’ordre du roy et homme qualifié s’il y en avoit au pays [(original titres de la maison de Quelen de la Vauguyon)]. Ce compte est produit en original, on observe cependant que c’est le seul titre qui justifie de cette qualité, et que François de Quélen n’en a jamais d’autre dans les actes que celle de chevalier purement et simplement. François de Quélen fut fait prisonnier en 1525 à la bataille de Pavie et fut chargé par le roy François Ier et par le roy de Navarre pendant la minorité du vicomte de Rohan, du gouvernement de tous les châteaux et places fortes qui leur appartenaient en Bretagne. Il mourut dans l’intervalle des années 1555 et 1559. [Il étoit fils de Jean de Quelen, seigneur du Broutay, de la Villegourdan, de la Villebouquais, de la Salle, de Quelleneuc et de Pontrufier, et d’Isabeau de Chèveruë. Ses armes d’argent à 3 feuilles de houx de sinople posées en pal, 2 et 1.]

François de Quélen épousa le 4 décembre 1520 Jeanne d’Estuer, fille de Thomas, seigneur du Plessix-Monteville et du Plessix-Godefroy, maître de l’artillerie de Bretagne, échanson de la reine Anne, et d’Isabeau d’Avaugour.

Grégoire de Quélen, seigneur de Quélen, du Broutay, du Plessis, de Trégaranteuc, de la Chênaye, de Quelleneuc, du Plessis-Godefroy, de la Villegourdan, de Morio, de Tallecoimar, du Bois-Quélen, de Monteville, etc., gentilhomme ordinaire de la chambre du roy et lieutenant pour Sa Majesté au gouvernement de la ville de Rennes, fut admis dans l’ordre de Saint-Michel où sur la fin du règne d’Henri IV, où au commencement de celui de Louis XIII, et on le trouve qualifié chevalier de l’ordre du roy dans un brevet de gratification que luy accordèrent les États de Bretagne, le 16 novembre 1613 [(original, titres de cette maison)], et encore dans un acte original du 7 décembre 1646. Il étoit né le 16 septembre 1577 et se signala dans le temps des troubles par sa fidélité constante envers le roy. Elle fut telle qu’il refusa la mainlevée de tous ses biens qui avoient été saisis par les ennemis de Sa Majesté, ainsi que d’autres grands avantages qu’on luy offrait encore, s’il vouloit prendre parti contre elle ; mais rien ne put jamais l’ébranler. Il apaisa luy seul deux séditions considérables dans la ville de Rennes, où avoit échoué toute l’autorité du maréchal de la Meilleraye. Le roy Henry IV l’admit le 22 avril 1610 au nombre des gentilshommes de sa chambre. Pendant la minorité du roy Louis XIII, il rendit d’importants services à l’État, surtout en maintenant dans l’obéissance la ville capitale de la province de Bretagne où il commandait. Il en reçut de la part du roy même des témoignages de satisfaction ; et obtint aussi à cette occasion plusieurs graces pécuniaires. Il fut nommé le 23 octobre 1611 et le 30 juillet 1614, pour assister aux États de Bretagne, dont il reçut depuis une députation solennelle pour le remercier des services qu’il avoit rendus à la province auprès du roy. Il obtint de Sa Majesté une pension de 1200 livres le 15 août 1615 en considération des bons et fidèles services qu’il luy avoit rendus et au feu roy son père, et le 9 novembre suivant il reçut une lettre de Cézar de Vendôme qui le priait de l’assister dans une occasion (dit ce prince) où ils pourraient l’un et l’autre acquérir de l’honneur. Les États de Bretagne luy avoient accordé, dès le 16 novembre 1613, une gratification de 1000 livres et la reine mère luy écrivit le 3 juin 1614 qu’elle avoit chargé le député de l’assurer qu’« elle et le roy son fils luy savoient bon gré de l’affection qu’il avoit marquée pour le bien du service de Sa Majesté, et qu’elle l’invitoit de continuer, avec promesse de le gratifier si l’occasion s’en présentoit ». Il mourut le 26 août 1648. [Il étoit fils de Robert de Quélen, chevalier, seigneur du Broutay, et de Françoise de Trécesson. Ses armes comme cy devant.]

Grégoire de Quélen épousa le 18 juillet 1607 Claude Fouquet, fille aînée de Christophe Fouquet, seigneur de Chalain, procureur général au parlement de Bretagne, et d’Elisabeth Barrin.
Robert de Quélen mourut en odeur de sainteté, vers 1570 (M. de Courcy, Histoire généalogique des grands officiers de la Couronne, 2e partie).

Barthélémy de Quélen, comte de la Vauguyon, vicomte du Broutay, seigneur de Quélen, de Tréganteuc ou Trégaranteuc, du Plessis, de Monteville, de Godefroy, de Liziot, de Quelleneuc, de la Villebouquais, de Stuer, de la Chesnaye, de Varaigne, de Tallecoimar, etc., conseiller d’État d’épée, lieutenant général des armées du roy, mestre de camp du régiment de Navarre et capitaine lieutenant des chevaux légers de la garde de la reine mère Anne d’Autriche, fut honoré de l’ordre de Saint-Michel, à ce qu’il parait, dans les premières années du règne de Louis XIV. On le trouve qualifié chevalier de l’ordre du roy dans un acte original du 26 novembre 1652 [(original, titres de cette maison)]. Il avoit été baptisé le 2 septembre 1624 et il servit avec la plus grande distinction dans les guerres de son temps. Il se trouva à l’expédition de Gigery, et quoique luy seul refusat de signer le traité que l’on fit avec les Maures, comme étant honteux à la gloire du nom françois, il ne laissa pas que d’être chargé de la retraite qu’il fit avec tant de prudence et d’habileté qu’il ne put jamais être entamé par toutes les forces de l’Afrique qui le suivoient et l’observoient. Il fut nommé lieutenant de roy de la ville de Rennes le 24 juin 1648, fut estropié d’une main à la bataille de Nortlinghen, combattant auprès du prince de Condé, fut nommé mestre de camp du régiment de Navarre le 20 juin 1561, obtint le 4 juillet suivant une pension de 3000 livres, le grade de maréchal de camp le 16 janvier 1652, la dignité de conseiller d’État [d’épée] vers le même temps, la charge de capitaine lieutenant des chevaux légers de la garde de la reine mère le 4 may suivant, une autre pension de 3000 livres le 16 juin de la même année, des lettres d’érection de sa terre du Broutay en vicomté au mois de décembre 1656, et enfin le grade de lieutenant général des armées du roy. Il fut tué au siège de Douay le 13 juillet 1667. [Il étoit fils de Grégoire de Quélen, seigneur de Quelen, chevalier de l’ordre du roy, et de Claude Fouquet. Ses armes comme cy devant.]

Barthélémy de Quélen épousa le 29 avril 1653 Marie d’Estuer de Caussade, fille d’honneur de la reine Anne d’Autriche, fille unique de Jacques d’Estuer de Caussade, prince de Carency, chevalier des ordres du roi, et de Marie de Roquelaure. Il avait été blessé, quelques mois auparavant sa mort, au siège de Tournai.

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Réformation de la noblesse (1668-1671)

Cette famille ne semble pas avoir produit lors de la Réformation.