Jean du Pont, sieur et baron du Pont et de Rostrenan, seigneur de Ponthou^[1], bailly de Cotentin en 1460, fut nommé chevalier de l’ordre de Saint-Michel par le roi Louis XI, dans l’une des premières promotions qui se firent (voyez ci-devant, au corps de Preuves, la lettre que ce monarque luy écrivit au sujet de son admission dans cet ordre et la commission qu’il adressa au sire de Rohan, chevalier du même ordre, pour luy en donner le collier en son nom). Il fut en grande faveur à la cour de Louis XI, qui le traitait de cousin dans les lettres dont il l’honorait ; mais il paroit qu’il quitta depuis le parti de la France. Il fut rayé du tableau des chevaliers de l’ordre de Saint-Michel ; et il est vraisemblable que ce fut pour rentrer au service du duc de Bretagne, dont il étoit né sujet. [Il étoit fils de Jean, sire du Pont, et de Marie de Rosmadec. On n’a pas connoissance de ses armes.]

Jean du Pont épousa en 1440 Marguerite de Rostrenen, dont il était veuf en 1456 (Blancs-Manteaux). Il en eut un fils, Pierre, qui fut tué à la bataille de Saint-Aubin du Cormier. Armes d’or au lion de gueules armé et lampassé d’azur.
Nous avons rencontré plusieurs fois dans le recueil du comte d’Hozier mention de ce Corps de Preuves dont il est parlé ci-dessus. Nous ignorons ce que sont devenus ces volumes qui n’ont pas été transmis avec les autres parties de la collection à la Bibliothèque Nationale.