Famille du Mesgouez

Extrait

Chevaliers de Saint-Michel

Troïlus du Mescouët ou du Mesgouëz, marquis de la Roche, comte de Kermoallec et de la Joyeuse-Garde, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, portant la clef d’or, conseiller en son Conseil Privé, capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances, gouverneur de Morlaix, vice-roi, gouverneur et lieutenant-général pour Sa Majesté en Terreneuve, dignité dont il fut pourvu le 3 janvier 1578, avoit été décoré de l’ordre de Saint-Michel sous Charles IX. On le trouve qualifié chevalier de l’ordre du roy dans plusieurs quittances qu’il donna au trésorier de l’Épargne, les 23 may 1569, 3 décembre 1574 et 21 avril 1576 [(originaux, chambre des comptes de Paris)]. Il fut d’abord enseigne de la compagnie des gendarmes du prince de Condé, et obtint au mois d’août 1560 une gratification de 100 livres en récompense des services qu’il avoit rendus au roy Henri II dans ses guerres. Il étoit déjà gentilhomme ordinaire de la chambre du roy en 1563 aux gages de 600 livres ; et on le trouve employé en cette qualité dans les états de la Maison de Charles IX et d’Henri III depuis 1570 jusques et compris l’année 1575. Au mois de may 1569, Sa Majesté le chargea d’une commission de confiance auprez du duc d’Anjou son frere, alors en son armée de Guyenne, [et en 1572 il se rendit de Morlaix vers Sa Majesté pour affaires importantes à son service]. Il jouissoit en 1573 d’une pension de la Cour de 1000 livres et fut honoré par la reine Catherine de Médicis de sa confiance la plus intime. Henri III lui accorda une gratification de 6000 livres le 19 octobre 1575 et l’envoya [à Vendome] vers le roy de Navarre en 1576, pour traiter avec luy d’affaires relatives à son service, [et delà à Nantes vers le seigneur de Bouillé, gouverneur de Bretagne]. Ce monarque érigea en sa faveur la terre de Coatromoal connue plus communément sous le nom de la Roche, en dignité de marquisat par lettres patentes de la même année et le commit au mois de mars 1577 pour « équiper tel nombre de navires qu’il voudroit pour aller aux Terres-Neuves et autres adjacentes, et investir toutes les terres dont il se pourroit rendre maître, sur la délibération qu’il luy avoit fait entendre avoir prise, tant pour le zèle et fervente dévotion qu’il avoit au service de Dieu, que pour la singulière affection qu’il avoit à la réputation du nom François, ampliation, sûreté et commodité du commerce, etc. ». Il avoit été nommé en 1575 député de la noblesse de l’évêché de Léon à la réformation des Coutumes de Bretagne, [reçut encore sur les fonds de l’Épargne en 1580 et 1585 une somme de 950 ecus pour les frais de plusieurs voyages qu’il avoit fait de Bretagne à Paris pour affaires concernant le service du roy] et fit encor depuis differens voyages à la Cour, tous relatifs au service du roy. [On ignore sa filiation. Ses armes d’azur à un poing d’argent soutenant un oiseau de même aux longes et sonnettes d’or.]

Troïlus du Mesgouez épousa Marguerite Tournemine, veuve de François Massuel, seigneur de la Bouteillerie, chevalier de l'ordre du roi, et fille de René Tournemine et de Françoise Hingant. Nous trouvons dans le Nobiliaire de M. de Courcy à l’article Mesgouez des armes différentes de celles qui sont attribuées par d’Hozier à cette famille : d’or au chevron d’azur accompagné de trois trèfles de gueules.

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Réformation de la noblesse (1668-1671)

Cette famille ne semble pas avoir produit lors de la Réformation.