Charles de Kernezné, marquis de la Roche et de Coëtarmoal, baron de Laz, vicomte de Curru, seigneur de Kérézenrt, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans le contrat de mariage du comte de Camé, son neveu, auquel il fut présent le 25 avril 1645 [(titre de la maison de Carné). Il étoit fils de Charles de Kernesné, vicomte de Curru, et d’Anne de Coëtanere, marquise de la Roche, baronne de Laz, vicomtesse de Trévalot. Ses armes inconnues].

Charles de Kernezne, seigneur de Langueoëz, Keruzas, Penannech, Gournois, Kercharles, etc., naquit au manoir du Curru, paroisse de Milizac, évêché de Léon, le 8 juin 1600. On voit encore dans la cour de ce manoir « une belle pierre sculptée portant un écusson carré entouré du collier de Saint-Michel, soutenu par deux lions couronnés et surmonté d’une couronne de marquis. Cet écusson est écartelé et porte sur le tout un autre écusson plus petit divisé en deux parties », dont les armes sont celles de Coëtanezre et celles de Kernezne : d’or à trois coquilles de sable. Charles de Kernezne épousa par contrat du 17 janvier 1629 Robine, fille de Claude de Marbœuf, baron de Blaison, président au Parlement de Bretagne, et de Robine Le Fèvre de Laubrière. Il fut pourvu du gouvernement de Quimper-Corentin par lettres patentes du 7 mars 1653 enregistrées à la chambre des comptes de Bretagne le 16 janvier 1654 sur la démission en sa faveur du maréchal duc de la Meilleraye. Il vivait encore en 1657, date à laquelle il consentit le bail d’une maison à Saint-Renan. Les faveurs qu’il reçut du roi et son association à l’ordre de Saint-Michel furent la juste récompense de ses services personnels et aussi de ceux qu’avait rendus son père pendant les guerres de la Ligue, où sa fidélité au parti du roi lui avait valu deux années de captivité et le pillage de ses biens avec un dommage évalué à plus de 43.000 livres, somme très considérable pour le temps (archives de M. Charles de Keranflec’h-Kernezne).

Charles-Robert de Kernezne, marquis de la Roche, comte de Gournois, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, est qualifié chevalier de l’ordre dans l’acte de baptême d’Anne-Roberde-Michelle de Carné, fille de Jean-Urbain, chevalier de l’ordre, qu’Anne de Goulaine, marquise du Plessis-Rosmadec, tint avec lui sur les fonds sacrés, le 24 fécrier 1664 en l’église paroissiale de Berric (Archives du Morbihan).