René de la Grezille, seigneur de la Tremblaye, capitaine de 50 hommes d’armes des ordonnances du roy, gouverneur des villes et châteaux de Montcontour et de Pinpol, et mestre de camp de la cavallerie legere dans l’armée de Sa Majesté en Bretagne, servoit déjà en qualité de capitaine d’une compagnie de gens de pied au mois de fevrier 1587 à laquelle époque le roy luy accorda 150 écus de gratification pour un voyage qu’il avoit fait de Niort à Paris de la part de la reine, et au mois d’octobre suivant il luy fut encor adjugé une somme de 80 écus pour avoir été de Saumur à Pluviers porter au roy des lettres du duc de Joyeuse. Il se qualifioit capitaine de cent chevaux legers, mestre de camp d’un régiment d’infanterie et gouverneur de Montcontour le 26 may 1594, jour auquel le roy lui accorda une gratification de 6000 écus en dédomagement des gouvernemens de Pompoul et de l’isle de Brehat qu’il avoit remis entre les mains de Sa Majesté. C’est de luy sous le nom de la Tremblaye dont parle avec tant d’éloge le Pere Daniel à l’occasion du siège du château du Plessis-Bertrand où il fut tué d’un coup de mousquet dans la tête en 1597. Cet auteur lui reproche seullement d’avoir embrassé le calvinisme peu de temps avant sa mort. Il est rappellé avec la qualité de chevalier de l’ordre du roy dans deux actes des 15 mars 1612 [(original, titres de la maison de Turpin de Crissé)] et 18 aout 1615 [(original, bibliothèque du juge d’armes de France)] postérieurs à sa mort. [On le croit fils de Louis de la Grezille, seigneur de la Tremblaye, chevalier de l’ordre du roy. Ses armes sont inconnues.]^[1]