Famille du Bueil

Extrait

Chevaliers de Saint-Michel

Georges du Bueil, dit le seigneur de Fontaine le jeune, sire de Bouillé et du Bois de la Motte, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, conseiller en son Conseil Privé, capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances, vice-amiral de Bretagne, gouverneur de Rennes, de Saint-Malo et de Nantes, gouverneur et lieutenant général pour Sa Majesté en Bretagne en l’absence du duc de Montpensier, et nommé chevalier de l’ordre de Saint-Michel le 12 janvier 1562 (1563), fut envoyé par le roy en Bourgogne pour affaires relatives à son service, et le roy Henry II l’envoya en Bretagne en 1549. Il jouissait dès l’an 1540 de 500 livres de pension de la Cour ; obtint du roy au mois de juillet 1553 une gratification de 4200 livres en considération de ses services au fait de la guerre ; fut chargé sous ce même règne de la démolition des places de Piémont avec Diego de Mendosse, et ils reçurent à cette occasion du roy François II au mois d’août 1559 une gratification de 960 livres. La province de Bretagne dut entièrement à sa fermeté d’avoir été préservée de l’horrible massacre ordonné en 1572 dans tout le royaume. Il mourut fort agé en 1577.

Honorat du Bueil, seigneur de Fontaines-Guérin, vice-amiral de France, conseiller du roy en son Conseil Privé, gentilhomme ordinaire de sa chambre portant la clef d’or, premier écuyer de Sa majesté, capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances, son lieutenant général au gouvernement de Bretagne, gouverneur de Saint-Malo et chevalier de l’ordre du Saint-Esprit le 31 décembre 1583, fut reçu chevalier de l’ordre de Saint-Michel par le duc d’Anjou à Melin, le 17 février 1568 ; il était déjà gentilhomme de la chambre du Dauphin au mois de décembre 1556 qu’il obtint du roy une gratification de 460 livres pour se mettre en équipage affin d’aller servir auprès du duc de Guise en Italie. Il fut l’un des principaux favoris du roy Charles IX qui luy accorda le 22 décembre 1570 une gratification de 2600 livres ; le fit son premier écuyer le 21 juillet 1572, luy accorda une pension de 1200 livres et le chargea d’une commission importante et de confiance à Sancerre. Il fut aussi très affectionné du roy Henri III qui luy donna une gratification de 2010 livres le 16 février 1577 et le fit son lieutenant général en Bretagne le dernier de ce mois. Depuis devenu suspect au duc de Mercoeur sous prétexte qu’il ne s’étoit pas entièrement déclaré pour la Ligue, ce prince subordona dit-on quelques médecins séditieux et pillards qui entrerent dans le château de Saint-Malo la nuit du 13 au 14 mars 1590 par la trahison d’un vieux domestique valet de chambre du seigneur de Fontaines-Guérin qui en étoit gouverneur. Ce seigneur au bruit qu’il entend, se lève, et voulant d’une fenêtre vers laquelle il s’étoit avancé regarder sur le port ce que ce pouvoit être, un homme soit qu’il le guétat ou non le tua d’un coup de fusil. A sa mort les ligueurs pillerent tous ses meubles, et s’emparerent des trésors qu’il avoit renfermés dans le château.

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Réformation de la noblesse (1668-1671)

Cette famille ne semble pas avoir produit lors de la Réformation.